#France : Affaire Émile Louis
"Pensant ne plus rien craindre, le chauffeur de car avoue avoir tué 7 jeunes filles handicapées dans la région d'Auxerre, puis violé sa dernière épouse, ainsi que la fille de cette dernière âgée de 15 ans."
"Emile Louis a toujours vécu avec des #pupilles de la DDASS [Aide sociale à l'enfance]. Il est né lui-même de parents inconnus en janvier 1934, et a été élevé par un maçon qui s'occupait aussi de l'entretien du cimetière. A 15 ans, il met le feu à une grange et on l'envoie dans un centre de redressement, où il dit avoir été violé par un éducateur.
A 17 ans, il s'engage dans la marine et est envoyé en Indochine. Il regagne l'Yonne à 20 ans, se marie et a 4 enfants, qui ont souffert. L'aînée, Marylin, racontera des sévices à peine croyables, ce que les enquêteurs prendront d'ailleurs avec des pincettes.
La première alerte arrive en juillet 1981, lorsqu'on découvre à Rouvray le corps de Sylviane Lesage, 23 ans, sous un tas de fumier. La jeune fille de la #DDASS avait disparu un an plus tôt, et avait été élevée par la compagne d'Emile Louis. Il est vite soupçonné et, pour s'en tirer, avoue des viols sur #mineurs qui lui valent 4 ans de prison, en 1983 ; il obtient un non-lieu pour le meurtre de Sylviane. Elles (ses victimes) avaient toutes le même profil, 16 à 25 ans, de milieu très modeste, légèrement handicapées mentales et toutes de la DDASS, souvent perdues de vue par leurs familles et les institutions.
Le secrétaire général de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de l'Yonne avait déjà ses propres soucis : l'homme qui a fondé tous les foyers pour handicapés à #Auxerre a été condamné à 6 ans de prison en 1992 pour avoir régulièrement violé une jeune fille dans sa voiture, pendant qu'un garçon handicapé pleurait à l'arrière.
[La justice] se réveille grâce à Pierre Monnoir, un VRP têtu, président de l'Association de défense des handicapés de l'Yonne (ADHY), qui remue ciel et terre pour qu'on s'inquiète des disparitions.
Emile Louis a été condamné à 5 ans de prison dont un avec sursis en 1989 à Draguignan pour des attouchements sur quatre fillettes de 9 à 11 ans."
Article LeMonde
#France #Yonne - "l'institut médico-éducatif Grattery, d'Auxerre, est placé sous la direction du couple Charrier dès sa création en 1974. Pierre est « le responsable total, sur tous les plans », selon ses propres termes. Nicole, son épouse, est « éducatrice en chef » et assure théoriquement le suivi des « élèves ». Un certain Emile Louis, chauffeur aux Rapides de Bourgogne, s'occupe bientôt d'acheminer ces derniers matin et soir."
"Grâce aux indications précises d'Emile Louis, le cadavre de Madeleine Dejust a été finalement exhumé sur les rives"
https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-terrible-calvaire-des-disparues-de-l-yonne-06-11-2004-2005433742.php
#France #Yonne
*L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu deux rapports commandés au lendemain de la mise en examen d'Emile Louis, dans le cadre de l'affaire des "disparues de l'Yonne". REMIS à Elisabeth Guigou, un premier document dénonce la direction "absente et incompétente" d'un foyer de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de l'Yonne. L'INSPECTION réclame un changement à la tête de l'association et estime que les pratiques d'une des directrices "sont susceptibles de poursuites pénales". UN SECOND rapport dédouane l'Apajh de toute erreur au sujet de la disparition des jeunes filles, entre 1977 et 1979, et met en cause la responsabilité de l'Aide sociale à l'enfance. DOUZE AFFAIRES à connotations sexuelles sont relevées par les inspecteurs, qui soulignent l'atmosphère "très malsaine" de La Fédération nationale des #Apajh lui a retiré son label."
"L'association, rebaptisée Entraide, solidarité, handicap 89, gère huit établissements pour 553 handicapés. Quatre des sept disparues de l'Yonne, qu'Emile Louis est accusé d'avoir enlevées entre 1977 et 1979, tuées et enterrées, étaient passées par ses centres."
"le fondateur de l'Apajh de l'Yonne, Pierre Charrier, avait été interpellé pour le viol d'une pensionnaire du foyer dirigé par sa femme. La victime est cependant restée au foyer jusqu'en 1993, traitée, selon l'IGAS, de "petite pute" par la directrice, avant d'être hospitalisée en psychiatrie."
https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/06/05/un-rapport-accablant-sur-la-gestion-des-foyers-pour-handicapes-de-l-yonne_191182_1819218.html
#pédocriminalité #enfants #luttecontrelapédocriminalité